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10 juillet 2017

Quelqu’un qu’on aime- Séverine Vidal

Sarbacane, parution août 2015, 202 pages

 

     Garry est atteint de la maladie d’Alzheimer, sa mémoire part en sucette ! Alors avant que celle-ci ne sombre dans l’oubli, Matt son petit-fils décide de lui offrir un joli flash-back. En effet, lorsque Garry était jeune il était fan de Pat Boone et avait participé à sa tournée en 1958. Matt décide de refaire ce voyage à travers les USA durant deux mois.

« Quel petit-fils ferait ça, hein ? S’imposer des semaines avec un vieux dingo qui perd la boule –oui parce que, je vous ai pas dit, j’ai ce vilain machin, cette merde galopante, l’Alzheimer. Et… je… je perds tout, mes mots, mes clés, mon portefeuille, ma vie. » 

     Mais c’est sans compter sur Dixie ex petite-amie de Matt qui vient lui annoncer qu’il est le père d’une petite Amber de 18 mois et dont elle ne peut assurer la garde car elle travaille. Mais est-il si facile d’organiser un tel voyage sans encombre ? Tout commence mal à cause d’une tempête de neige les bloquant à l’aéroport. Et pourquoi pas un mal pour un bien ? Notre trio croisent la route d’une trentenaire totalement paumé et d’un ado fuyant sa famille. Finalement ce n’est que le début d’une belle aventure.

 

     Séverine Vidal signe ce roman comme un road-trip à l’américaine. Dès les premières lignes j’ai été absorbée par ses personnages, j’ai voyagé avec eux à travers la Californie et le Nevada.

     Le duo grand-père/petit-fils nous offre un moment unique plein de tendresse. Le lien entre eux est beau et fort et on le ressent grâce aux mots choisis par l’auteure. Matt se bat pour que Garry n’oublie pas et vive au mieux ses derniers instants de pleine lucidité. Il n’y a pas plus belle déclaration d’amour.

« Je perds ma vie, la mémoire. Et ce garçon, assis là, il tente de réveiller ce qui dort. Des souvenirs enfouis. C’est pas beau, ça ? »

     Chaque personnage a un caractère bien défini, nous donnant envie, chacun à sa façon, de les serrer fort dans nos bras à un instant T. Que ce soit lorsque Luke dévoile son secret ou bien lorsque Antonia explique son besoin de liberté, on a l’impression d’être leur confident. Et puis, Amber, ce bébé bercé de bienveillance tout au long du parcours par chacun.

     Ce roman est rempli d’amour, d’espoir et de joie de vivre. Séverine Vidal ne le rend pas triste, elle a la plume poétique et délicate. J’avoue y avoir versé une petite larme mais détrompez-vous c’est de bonheur en le refermant tellement il est beau. En clair il fait un bien fou.

 

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