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28 janvier 2017

Tropique de la violence- Nathacha Appanah

Gallimard

Parution septembre 2016, 176 pages

Marie, jeune infirmière, rencontre à l’hôpital Chamsidine infirmier également ; c’est l’amour fou, ils se marient et partent vivre à Mayotte. Leurs projets ne se déroulent pas comme prévu, éprouvant des difficultés à avoir un enfant. Chaque jour, des Kwassas sanitaires débarquent sur l’île avec des milliers de clandestins à bord. C’est ainsi qu’une jeune fille confie son bébé à Marie et disparaît. Ce bébé est considéré comme un djinn (démon) car il a les yeux de couleurs différentes. Il s’appelle Moïse. Il y aussi Bruce le chef de Gaza bidonville de clandestins, mais aussi Olivier le gendarme et Stéphane le bénévole ONG qui s’occupe des jeunes en désarroi. Une plongée dans l’enfer de Mayotte à travers ces cinq personnages.

Qui a dit que l’île de Mayotte était un petit coin de paradis ? La pauvreté, la délinquance, la drogue et l’immigration nous accompagnent tout au long de la lecture. Marie qui parle d’une voix désespéré, Moïse qui se cherche une identité, Bruce gosse brisé depuis sa naissance, Stéphane qui se berce d’illusions et Olivier qui essaie encore et encore de se battre. Ces cinq voix nous confrontent à la réalité de cette île, la tension monte au fil des pages jusqu’à l’explosion ! L’écriture de Nathacha Appanah me donne des frissons tellement elle est juste et profonde. Mayotte, une bien triste réalité !

 

Prix Femina des lycéens 2016

Prix Patrimoines de la banque BPE/Banque Postale 2016

 

Extraits

« Pourtant, il n’y a jamais rien qui change et j’ai parfois l’impression de vivre dans une dimension parallèle où ce qui se passe ici ne traverse jamais l’océan et n’atteint jamais personne. »

« Et moi, Moïse, j’ai quatorze ans, je fume, je bois, je chante et je danse avec les copains, je n’ai pas de passé, pas d’avenir, je suis heureux. »

« Ouvrir ce livre c’était comme ouvrir ma propre vie, cette petite vie de rien du tout sur cette île, et j’y retrouvais Marie, la maison et c’était la seule façon que j’avais trouvée pour ne pas devenir fou, pour ne pas oublier le petit garçon que j’avais été. »

« Je ne m’arrête pas, ce soir c’est la guerre, ce soir c’est le festin des loups et personne ne pourra me protéger de cette meute. »

 

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